Avertissement sur les risques de tapis roulant motorisé « déficient » avant l'étranglement : rapport
La Commission de la santé et de la sécurité du travail du Québec (CNESST) a publié son rapport sur un incident d'étouffement survenu dans un bar de Montréal en février au cours duquel une femme a été grièvement blessée.
Selon la CNESST, cela s'est produit le 21 février, alors qu'une « personne en position d'autorité » au Bar au Petit Tonneau tentait de déposer des caisses de bouteilles vides en bordure de rue pour les recycler.
Dans un communiqué, la CNESST précise que l'individu, avec l'aide d'un bénévole, a décidé d'acheminer les caisses à l'extérieur du bar à l'aide d'un tapis roulant motorisé.
Le communiqué indique qu'après avoir allumé le tapis roulant depuis le sous-sol, le responsable a placé une caisse sur le tapis roulant.
Lorsque la boîte a commencé à glisser, l'individu s'est approché du tapis roulant avec le haut de son corps pour tenter d'attraper la boîte et de la remettre en place.
C'est alors que leur foulard s'est coincé dans une ouverture entre le tapis et le tambour motorisé du convoyeur, provoquant l'étranglement.
La femme a été hospitalisée et soignée pour des blessures graves.
La CNESST estime que l'identification des risques liés à l'utilisation du tapis roulant est « déficiente ».
À la suite de l'incident, la CNESST a interdit l'utilisation du convoyeur motorisé jusqu'à ce que des dispositifs de protection, tels que des gardes, soient installés.
Les protections sont destinées à rendre inaccessibles les zones dangereuses de la machine lors de son utilisation.
Le conseil de santé et de sécurité a également recommandé de porter des vêtements près du corps et d'attacher les cheveux longs lors de l'utilisation de ce type de machine.
La CNESST précise qu'en date du 2 août, l'interdiction d'utiliser le tapis roulant motorisé est toujours en vigueur.
Le conseil indique que son rapport sur l'incident sur le lieu de travail sera transmis aux sociétés brassicoles telles que Labbat, Sleeman et Molson Coors, ainsi qu'à Coca-Cola et PepsiCo, puisque leurs travailleurs utilisent régulièrement des convoyeurs.
La CNESST souhaite également sensibiliser aux risques liés au travail avec ce type de machines et « s’assurer que les travailleurs n’utilisent pas d’équipements dangereux lors des livraisons ».
Les propriétaires de bars, les associations de restaurants, les épiciers et les dépanneurs seront également sensibilisés au rapport de la CNESST.